LA FOI DES SAINTS

LA FOI DES SAINTS

 


 



                                                       

CHAPITRE 4


L'ANCIENNE LOI DE DIEU

Il y a trois lois de Dieu : la plus ancienne, l'ancienne, et la nouvelle et dernière.

La plus ancienne lois de Dieu était non-écrite. Elle était imprimée dans les coeurs et consciences des hommes, comme le dit saint Paul au sujet des peuples païens, qui, bien qu'ils n'aient pas la loi (écrite), font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes, notamment "la loi écrite dans leur coeur, leur conscience en rendant aussi témoignage" (Rm 1,19-20; 2,14-15),
Cette très ancienne loi non-écrite était universelle parmi la postérité d'Adam. Elle a été transmise aussi de génération en génération par les ancêtres de longue vie et gardée vivante comme une tradition sacrée pendant de longs siècles.
Mais l'influence incessante de Satan et la dépravation du genre humain ont fait que cette loi primordiale et naturelle fut effacée du coeur des hommes. C'est pourquoi Dieu promulgua une nouvelle loi, écrite, à travers Moïse, environ 15 siècles avant le Christ. Cette loi écrite, nous l'appellons l'ancienne Loi de Dieu.
Aucune de ces deux lois n'aurait pu sauver l'homme des trois maux principaux : de Satan, du péché et de la mort. Elles n'étaient que des lois préparatoires pour la nouvelle et ultime Loi de Dieu. Et cette nouvelle et ultime Loi de Dieu fut donnée par Jésus Christ.

Q. Qu'appellons-nous l'ancienne Loi de Dieu ?
R. La Loi donnée par Dieu à travers Moïse sur le Mont Sinaï, écrite sur deux tables de pierre et comprenant dix commandements.

Q. Quels sont ces dix commandements ?


R. 1. JE SUIS LE SEIGNEUR, TON DIEU; TU N'AURAS PAS D'AUTRES DIEUX DEVANT MA FACE.
2. TU NE TE FERAS POINT D'IMAGE TAILLÉE, NI DE REPRÉSENTATION QUELCONQUE DES CHOSES QUI SONT EN HAUT DANS LES CIEUX, QUI SONT EN BAS SUR LA TERRE, ET QUI SONT DANS LES EAUX PLUS BAS QUE LA TERRE. TU NE TE PROSTERNERAS POINT DEVANT ELLES, ET TU NE LES SERVIRAS POINT.
3. TU NE PRENDRAS POINT LE NOM DU SEIGNEUR, TON DIEU, EN VAIN.
4. SOUVIENS-TOI DU JOUR DU REPOS, POUR LE SANCTIFIER.
TU TRAVAILLERAS SIX JOURS, ET TU FERAS TOUT TON OUVRAGE. MAIS LE SEPTIÈME JOUR EST LE JOUR DU REPOS DU SEIGNEUR, TON DIEU
5. HONORE TON PÈRE ET TA MÈRE, AFIN QUE TES JOURS SE PROLONGENT SUR LA TERRE.
6. TU NE TUERAS POINT.
7. TU NE COMMETTRAS POINT D'ADULTÈRE.
8. TU NE DÉROBERAS POINT.
9. TU NE PORTERAS POINT DE FAUX TÉMOIGNAGE CONTRE TON PROCHAIN.
10. TU NE CONVOITERAS POINT LA MAISON DE TON PROCHAIN; TU NE CONVOITERAS POINT LA FEMME DE TON PROCHAIN, NI SON SERVITEUR, NI SA SERVANTE, NI SON BOEUF, NI SON ÂNE, NI AUCUNE CHOSE QUI APPARTIENNE À TON PROCHAIN.

Q. Comment ces dix commandements étaient-ils arrangés sur deux tables ?
R. Sur la première table de pierre étaient écrits les quatre commandements qui règlent nos rapports avec Dieu, et sur la seconde table de pierre étaient écrits les six commandements qui règlent nos rapports avec l'homme.

1. LE PREMIER COMMANDEMENT DE DIEU

Q. Qu'est-ce qui nous est commandé par le premier commandement ?
R. C'est de croire en un Dieu, qui seul est le vrai Dieu et de rejeter la croyance en plusieurs dieux comme erreur et mensonge.

Q. N'était-ce pas naturel pour les hommes de cette époque de croire en un seul Dieu, comme ce l'est pour nous maintenant ?
R. C'était naturel au commencement, mais à la longue les péchés et vices qui augmentaient sans cesse ont obscurci l'âme des hommes et ils ont inventé, dans leur imagination, de nombreux dieux selon leurs passions, et sous l'influence de suggestions sataniques.

Q. Comment péchons-nous contre la foi en un seul Dieu ?
R. A. 1) En rendant un culte à de grands hommes à la place de Dieu;
2) En adorant quoi que ce soit comme Dieu, que ce soit une création de Dieu ou l'ouvrage des hommes ;
3) En laissant un doute entrer dans notre coeur concernant l'existence d'un seul Dieu;
4) En enseignant une doctrine sur Dieu différente de la foi de nos pères;
5) En nous séparant de l'Église universelle;

Q. Ce commandement nous défend-il de vénérer la sainte Vierge Marie, les anges et les saints ?
R. Non. Car nous ne les adorons pas comme Dieu, mais les honorons comme les membres les plus dignes de la famille de Dieu.

Q. Pourquoi prions-nous alors les saints ?
R. Parce qu'il est dit que Dieu fait la volonté de ceux qui L'aiment. Et les saints sont les plus grands amants de Dieu. Par leur intercession, Dieu nous aide, comme nous le savons par expérience.

2. LE DEUXIÈME COMMANDEMENT DE DIEU

Q. Qu'est-ce qui nous est commandé par le deuxième commandement ?
R. C'est de ne rien adorer comme Dieu, et de n'adorer que Lui seul. Comme cela a été dit plus haut : Il nous est interdit de rendre un culte à une création de Dieu ou des hommes comme à Dieu. Car Dieu est au-dessus de toutes ses créations et aussi de celles des hommes.

Q. Pourquoi alors vénérons-nous les icônes ?
R. Nous vénérons les icônes en tant que représentations bénies du Dieu vivant et de ses anges, des saints et des martyrs, comme nos amis et intercesseurs.

Q. Quand nous prions devant une icône, qui prions-nous ?
R. C'est le saint qui vit au ciel et qui est représenté sur l'icône, et à travers le saint, le seul Dieu, le Roi de tous le saints.

Q. Quand nous vénérons une icône, à qui s'adresse notre baiser ?
R. De nos lèvres, nous baisons l'image d'un saint, mais dans notre esprit et notre coeur, nous adressons ce baiser au saint lui-même comme à une personne sainte vivant dans l'Église céleste.

Q. Qui sont les ceux qui reprochent aux chrétiens orthodoxes leur vénération et prières adressées aux icônes ?
R. Ce sont les protestants et d'autres sectaires qui n'ont pas eu d'expériences de la communion des saints et qui ne comprennent pas que l'oeuvre principale du Christ était de créer, des fidèles régénérés, une famille de Dieu avec les rapports les plus intimes et une communion mutuelle entre les enfants de Dieu au ciel et les enfants de Dieu sur la terre.

Q. Comment peut-on encore pécher contre la foi en un seul Dieu ?
R. En faisant un dieu de notre ventre quand nous mangeons et buvons de façon immodérée (Phil 3,19), ou de notre argent et de nos possessions (Col 3,5) ou de notre propre personne, ou de notre état, nation ou civilisation etc.

3. LE TROISIÈME COMMANDEMENT DE DIEU

Q. Qu'est-ce qui nous est commandé par le troisième commandement ?
R. C'est de ne pas employer le Nom de Dieu pour des futilités et dans des conversations profanes.

Q. Qu'est-ce que ce commandement de Dieu nous interdit en particulier ?
R. Il nous interdit de :
employer un langage vilain ou de mauvais goût en parlant de Dieu;
se servir du Nom de Dieu pour confirmer nos histoires sans importance ou même nos mensonges;
employer un langage de calomnie, de blasphème ou de jurons;
rompre un vÏu que l'on a promis à Dieu avec serment;

Q. Comment devons-nous utiliser le Nom de Dieu ?
R. Rarement, sauf dans le culte, et toujours avec grande dévotion. Car c'est le Nom le plus saint, par lequel les démons sont terrifiés, les personnes et les choses bénies, les maladies guéries et les lèvres qui le prononcent, sanctifiées.

4. LE QUATRIÈME COMMANDEMENT DE DIEU

Q. Qu'est-ce qui nous est commandé par le quatrième commandement de Dieu ?
R. C'est de sanctifier le Jour du Seigneur, qui est le sabbat.

Q. Qu'est-ce que le mot "sabbat" signifie dans la langue d'origine ?
R. Il veut dire le jour de repos. Car en 6 jours le Seigneur Dieu créa le ciel et la terre et Il se reposa le septième jour.

Q. Pourquoi sanctifions-nous le dimanche comme jour de repos ?
R. Parce que notre Seigneur Jésus Christ ressuscita des morts le dimanche, alors que le samedi, Il travailla dans l'enfer, prêchant l'évangile aux défunts et les sauvant.

Q. Quel était le jour de repos pour le Christ ?
R. C'était le dimanche, lorsqu'Il remporta la dernière victoire, celle contre la mort.

Q. Comment devons-nous sanctifier le dimanche ?
R. En nous réjouissant de la victoire du Christ sur la mort;
en nous abstenant de notre travail habituel de tous les jours;
en priant à la maison et à l'Église;
en lisant la Bible et d'autres livres spirituels;
en révisant nos actes et nos pensées de la semaine passée;
en offrant l'hospitalité et étant charitable;
en se reposant pour louer intérieurement Dieu, la sainte Vierge, les anges et les saints.

5. LE CINQUIÈME COMMANDEMENT DE DIEU

Q. Qu'est-ce qui nous est commandé par le cinquième commandement de Dieu ?
R. C'est d'honorer notre père et notre mère.

Q. Comment devons-nous honorer nos parents ?
R. Nous devons les respecter; obéir à leurs conseils; avoir égard à leurs expériences; leur être reconnaissants et les aimer comme ils nous aiment; les soutenir dans leur vieillesse, et après leur mort, se souvenir d'eux dans nos prières et faire l'aumône pour leur mémoire.

Q. Pourquoi devons-nous tant honorer nos parents ?
R. D'abord, pour une raison évidente : c'est par eux que Dieu nous a donné la vie et l'être, et par leurs soins aimants et leurs inquiétudes et sacrifices incalculables, ils nous ont élevés et éduqués;
ensuite, parce que nos parents comme un seul corps, symbolisent Dieu le Père, comme nous symbolisons Dieu le Fils. Ainsi, nos relations avec nos parents sont le symbole de nos relations avec Dieu, la sainte Trinité dans l'Unité;
et troisièmement, autant que nous honorons ou déshonorons nos parents, autant nos enfants vont nous honorer ou déshonorer, comme le prouvent les expériences de l'humanité depuis toujours.

Q. Quel est le châtiment pour la désobéissance à ce commandement ?
R. Il est très sévère. Dans l'Ancien Testament, Dieu a ordonné : "Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort." (Ex 21,17) Et la postérité de Cham fut maudite parce que Cham s'était moqué de la nudité de son père. Et Absalom goûta une mort terrible pour s'être révolté contre son père, le roi David. (2 Sa 18,9)

Q. Y a-t-il dans les Écritures des exemples d'enfants qui furent bénis à cause de leur obéissance à leurs parents ?
R. Oui, beaucoup. Mais un merveilleux exemple nous est offert par les fils et les petits-fils de Récab, qui obéirent au commandement de leur père de ne pas boire de vin et furent ainsi bénis de Dieu. (Jér 35,14)

Q. Le Seigneur Jésus a-t-il confirmé ce commandement ?
R. Oui, aussi bien par son propre exemple que par ses paroles.(Lc 2,51; Mt 15,3-7 et Jn 19,26).

Q. Est-ce que honorer ses parents nous aide aussi d'une autre façon ?
R. Oui. En honorant nos parents, nous sommes entraînés et préparés à honorer toutes les autorités, qu'elles soient spirituelles ou temporelles.