LA FOI DES SAINTS
LA FOI DES SAINTS
CHAPITRE 3
LES SAINTS MYSTÈRES
Q. Qu'appelle-t-on un saint Mystère ?
R. Un saint Mystère ou sacrement est une performance rituelle visible, par laquelle l'invisible Force qui sauve, la Grâce de Dieu, confère des Dons merveilleux aux participants.
Q. Qu'est-ce que la Grâce de Dieu ?
R. C'est les Dons divins que le Père accorde aux hommes par l'Esprit saint, à cause des mérites du Fils.
Q. Quels sont ces Dons ?
R. Tous les Dons possibles nécessaires à notre régénération, sanctification et salut.
Q. Sommes-nous donc sauvés seulement par la Grâce de Dieu ?
R. Oui, si nous acceptons de plein gré la Grâce de Dieu par la foi exprimée en bonnes Ïuvres.
Q. Combien y a-t-il de Mystères dans notre Église orthodoxe ?
R. Il y en a sept : le baptême, la chrismation, la communion, la confession, la prêtrise, le mariage et l'onction.
Q. Quels sont les Mystères que l'on ne peut répéter et lesquels que l'on ne peut pas ?
R. On ne peut répéter le baptême et la prêtrise. Les autres, on peut les répéter.
1. LE MYSTÈRE DU SAINT BAPTÊME
Q. Qu'est-ce que le saint baptême ?
R. C'est un saint Mystère par lequel la personne baptisée est purifiée de tout péché, originel et personnel, et est incorporée comme un enfant nouveau-né de Dieu dans l'Église du Christ.
Q. Qu'est-ce qui est le plus important dans la performance de ce saint Mystère ?
R. La triple immersion dans l'eau au Nom de la sainte Trinité : du Père, du Fils et du saint Esprit, avec les prières et supplications appropriées du prêtre.
Q. D'après quelle autorité tenons-nous le baptême indispensable pour tous les membres de l'Église ?
R. D'après l'Autorité du Christ :
Premièrement, en suivant son propre Exemple,
Deuxièmement, en suivant le commandement précis qu'Il a donné à ses disciples : "Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du saint Esprit." (Mt 28,19),
Troisièmement, en suivant son avertissement catégorique : "si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu." (Jn 3,5)
Q. Quel est le sens de l'immersion et du relèvement trois fois répétés de la personne baptisée ?
R. Les trois immersions signifient la mort aux péchés contre la sainte Trinité, et les trois relèvements la vie dans et consacrée à la sainte Trinité.
Q. Quelles sont les trois choses que le prêtre demande à la personne baptisée ?
R. Renonciation à Satan, repentance et profession de foi correcte (Crédo).
Q. Dans le cas de petits enfants, qui parle en leur nom, pour renoncer, se repentir et professer la foi ?
R. Le parrain qui est le responsable dans ce cas.
Q. Quel est le devoir du parrain ?
R. D'instruire ou aider à instruire l'enfant baptisé dans toutes les vérités et la conduite chrétiennes.
Q. Comment le parrain est-il respecté ?
R. Le parrain est très respecté comme un père spirituel chez les orthodoxes.
Q. Pourquoi doit-on baptiser les enfants ?
R. Premièrement, de crainte que l'enfant non-baptisé, s'il mourait, ne soit exclu de la famille chrétienne et n'apparaisse au dernier Jugement parmi les païens.
Deuxièmement, parce que baptiser des enfants était une pratique apostolique. (cf. Ac 10,44; 16,15; 1 Cor 1,16)
Troisièmement, parce que le Seigneur Jésus aimait tant les enfants qu'Il donna le commandement suivant : "Laissez venir à Moi les petits enfants". (Mc 10,14)
Q. Comment sont donc considérés les parents qui, par négligence, laissent mourir leur petits sans baptême ?
R. Comme meurtriers de leurs propres enfants.
Q. Que faut-il faire quand il n'y a pas de prêtre tout près et qu'un enfant est très malade ?
R. Dans des cas aussi graves, l'Église permet que n'importe quel chrétien laïc, homme ou femme, fasse le baptême dans sa forme la plus simple, c'est-à-dire en plongeant l'enfant dans de l'eau, disant : "Le serviteur (ou : la servante) de Dieu est baptisé au Nom du Père, du Fils et du saint Esprit. Amen." Si l'enfant reste en vie, le prêtre complétera le baptême et procédera à la chrismation.
2. LE MYSTÈRE DE LA SAINTE CHRISMATION
Q. Qu'est-ce que la sainte Chrismation ?
R. C'est un Mystère divin par lequel la personne baptisée est armée par l'Esprit saint de force et de sagesse et d'autres dons pour garder la foi juste et pour vivre une sainte vie.
Q. Comment ce Mystère est-il conféré à la personne baptisée ?
R. Le prêtre oint du saint chrisme certaines parties du corps de la personne baptisée, en prononçant les paroles suivantes : "Sceau du Don du saint Esprit. Amen."
Q. D'où viennent ces paroles ?
R. De saint Paul qui disait : "Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c'est Dieu, lequel nous a aussi marqués d'un sceau et a mis dans nos cÏurs les arrhes de l'Esprit." (2 Cor 1,21-22)
Q. Pourquoi le front est-il oint ?
R. Pour sanctifier l'intellect afin qu'il pense à Dieu et à sa loi.
Q. Et la poitrine ?
R. Pour sanctifier le cÏur afin qu'il aime Dieu.
Q. Et les yeux ?
R. Pour les sanctifier afin qu'ils voient ce qui est bon dans toutes les créatures.
Q. Et les oreilles ?
R. Pour les sanctifier afin qu'elles écoutent la Parole de Dieu.
Q. Et les narines ?
R. Pour les sanctifier afin qu'elles respirer la bon odeur de l'Espit divin.
Q. Et la bouche ?
R. Pour la sanctifier afin qu'elle puisse magnifier le Seigneur et dire toujours ce qui est vrai et bon.
Q. Et les mains ?
R. Pour les sanctifier afin qu'elles soient toujours prêtes à faire des Ïuvres bonnes et charitables devant Dieu.
Q. Et les pieds ?
R. Pour les sanctifier afin qu'ils marchent toujours sur le droit chemin chrétien qui mène au Royaume de Dieu.
Q. Comment pouvons-nous le dire brièvement ?
R. Pour sanctifier l'homme entier, l'âme et le corps pour qu'il soit saint comme Dieu est saint.
Q. Est-ce une chose juste que de conférer la chrismation tout de suite après le baptême ?
R. C'est juste, également selon la sainte Écriture et la sainte Tradition. Car le baptême d'eau signifie la purification et la chrismation signifie la sanctification par l'Esprit saint. (cf. 1 Jn 2,20-27; 2 Cor 1,21-22; Ac 7,14-16.) Ils ne doivent pas être séparés. (cf. Ex 29,4-7)
Q. Est-ce le prêtre qui confère la chrismation ?
R. Oui, mais non sans la participation de l'évêque, qui prépare et consacre le chrême, sans lequel le prêtre ne peut chrismer.
Q. Y eut-il un usage préfigurant la chrismation dans l'Ancien Testament ?
R. Oui. Les anciens rois étaient oints (1 Rois 10,1; 16,13, Ps 89,20). Et maintenant nous, chrétiens, sommes oints parce que le Christ "a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père" (Ap 1,6)
3. LE MYSTÈRE DE LA SAINTE COMMUNION
Q. Qu'est-ce que la sainte Communion ?
R. C'est un saint Mystère dans lequel les chrétiens fidèles prennent le vrai Corps et le vrai Sang de notre Seigneur Jésus Christ sous la forme visible du pain et du vin.
Q. Qui a institué le Mystère de la sainte Communion ?
R. Notre Seigneur Jésus Christ, à la veille de sa Crucifixion et Passion lors de la dernière Cène avec ses disciples.
Q. Comment l'a-t-Il institué ?
R. C'est décrit dans l'évangile : "Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain; et, après avoir rendu grâces, Il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon Corps. Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, Il la leur donna, en disant : Buvez-en tous; car ceci est mon Sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. (Mt 26,26)
Q. À quel office la sainte Communion est-elle préparée et utilisée ?
R. Au plus important des offices de l'Église, la divine Liturgie.
Q. Pourquoi la divine Liturgie est-elle le plus important des offices de l'Église ?
R. Parce qu'elle réactualise le drame entier de la vie du Christ depuis sa Naissance jusqu'à son Ascension dans les cieux.
Q. Quel est le point culminant de la divine Liturgie ?
R. La consécration du pain et du vin par l'évêque ou le prêtre.
Q. Pourquoi ce Mystère est-il perpétué dans l'Église ?
R. À cause du Commandement du Christ : "Faites ceci en mémoire de Moi". (Lc 22,19)
Q. Pourquoi devons-nous communier ?
R. Parce que notre vie éternelle en dépend. Car le Christ a dit : "Celui qui mange ma Chair et qui boit mon Sang a la vie éternelle; et Je le ressusciterai au dernier jour." (Jn 6,54)
Q. Que se passe-t-il si nous ne communions pas ?
R. Dans ce cas, nous sommes en danger mortel. Car le Seigneur a dit avec force : "Si vous ne mangez la Chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son Sang, vous n'avez point la Vie en vous-mêmes." (Jn 6,53)
Q. Comment devons-nous nous préparer à la sainte Communion ?
R. Par le jeûne et par la prière, par la confession de nos péchés et par le pardon des péchés des autres envers nous.
Q. Quel bienfait obtenons-nous de la sainte Communion ?
R. Nous prenons le Christ vivant en nous-mêmes et, étant ainsi unis à Lui, nous avons la Vie éternelle, selon ses Paroles : "Celui qui mange ma Chair et qui boit mon Sang a la Vie éternelle" (Jn 6,54), et "celui qui Me mange vivra par Moi" (Jn 6,57).
Q. Pouvons-nous expliquer cela par quelque analogie ?
R. Les enfants prennent le lait de leur mère qui est sa chair et son sang, et cette nourriture fait grandir leur corps. De la même manière, nous, enfants de Dieu, prenons la Chair et le Sang du Christ-Dieu dans la communion et cette nourriture fait grandir et mûrir notre âme.
Q. Que pouvons-nous dire d'autre de cette nourriture de notre âme ?
R. Notre corps est fait de la terre, il a donc besoin de nourriture terrestre; mais notre âme est de substance céleste, elle doit donc être nourrie de nourriture céleste. Et le Christ dit de Lui-même : "C'est ici le Pain qui est descendu du ciel" (Jn 6,58)
Q. Combien souvent devons-nous recevoir la communion ?
R. Au moins quatre fois par an, lors des quatre carêmes. Mais il est recommandé de la recevoir plus souvent, si l'on est préparé et particulièrement en temps de maladie.
Q. Quelle prière devons-nous dire avant de recevoir la sainte communion ?
R. "Je crois et je confesse, Seigneur, que Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, venu en ce monde sauver les pécheurs dont je suis le premier. Je crois aussi que ceci est ton Corps très saint et très pur, que ceci est ton Sang vénérable et précieux.
Je T'en supplie, aie pitié de moi et pardonne mes fautes, volontaires et involontaires, commises en paroles, en actions, en conscience ou par ignorance et fais-moi digne de participer sans condamnation à tes immaculés Mystères, pour la rémission de mes péchés et la vie éternelle. Amen."
4. LE MYSTÈRE DE LA SAINTE PÉNITENCE/ Confession
Q. Qu'est-ce que la sainte Pénitence ?
R. C'est le mystère par lequel nos péchés confessés sont pardonnés et notre réconciliation avec Dieu peut s'accomplir.
Q. Quels sont les péchés qui sont pardonnés dans le mystère de la pénitence et lesquels ne le sont pas ?
R. Tous nos péchés que nous commettons après notre baptême et que nous confessons à un prêtre et dont nous nous repentons.
Le péché originel est remis lors du baptême sans confession, mais quelques péchés mortels ne seront pardonnés "ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir" (Mt 12,31).
Q. Quelles sont les conditions d'accès à ce mystère ?
R. La confession des péchés à un prêtre, suivie de la prière d'absolution du prêtre, qui accorde ainsi, par la sainte Trinité, la rémission de ses péchés au pénitent.
Q. Comment savons-nous que les péchés sont pardonnés au pénitent ?
R. De l'Écriture sainte et de la sainte Tradition. Le Christ pardonnait aux pénitents et les apôtres faisaient de même. De la Tradition nous connaissons beaucoup de cas de pécheurs qui se sont repentis de leurs péchés, ont corrigé leur vie et devinrent des saints.
Q. Qui a donné l'autorité aux évêques et aux prêtres de pardonner les péchés ?
R. C'est Jésus Christ Lui-même qui dit à ses apôtres : "Recevez l'Esprit saint. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus". (Jn 20,22-23)
Q. Quand l'offensant est pardonné par l'offensé, est-il toujours nécessaire pour lui d'aller se confesser au prêtre ?
R. C'est recommandé. Car chaque péché que nous commettons contre les hommes, nous le commettons aussi contre Dieu. Car il n'y a pas de péché qui ne blesse pas Dieu. Nous devons donc aller voir les prêtres de Dieu pour la confession et le pardon.
Q. Dans quelle disposition psychique irons-nous voir le prêtre pour la pénitence ?
R. Avec un profond repentir et un cÏur contrit, avec le sentiment sincère du pardon envers ceux qui nous ont offensés et avec la volonté d'obéir au prêtre concernant la pénitence prescrite.
Q. Quelle pénitence le prêtre peut-il nous imposer ?
R. La pénitence varie selon la gravité de nos péchés, cela peut être le jeûne, la prière, la réparation des dommages faits à autrui, l'exercice de la charité, et même la privation de la sainte Communion pour un certain temps.
Q. Combien souvent irons-nous à la confession ?
R. Le plus souvent possible. La confession est indispensable avant la sainte Communion, et il est urgent en cas de maladie, car nous ne connaissons pas l'heure de notre mort. Nous devons donc être prêts, parfaitement prêts à rejoindre la famille de Dieu au ciel, en enfants repentis, pardonnés et bénis de Dieu.
5. LE MYSTÈRE DU SAINT ORDRE /Ordination
Q. Qu'est-ce que le Mystère du saint Ordre ?
R. C'est le Mystère dans lequel le saint Esprit, par l'imposition des mains d'évêques, donne la grâce et l'autorité à l'ordinand d'accomplir d'autres mystères et de conduire la vie religieuse du peuple.
Q. Quels sont les degré du saint Ordre ?
R. Il y en a trois : évêque, prêtre et diacre.
Q. Quelle est la différence entre ces trois charges ?
R. L'évêque peut administrer tous les sept saint Mystères, le prêtre tous sauf celui du saint Ordre, et le diacre prête assistance au prêtre et à l'évêque, mais tout seul ne peut accomplir aucun des saint Mystères.
Q. Quels sont les degrés inférieurs de l'hiérarchie orthodoxe ?
R. Lecteurs, sous-diacres et diaconesses.
Q. Qui ordonne l'évêque ?
R. Il faut au moins deux évêques pour administrer ce mystère.
Q. Qui ordonne le prêtre ?
R. Un évêque suffit.
Q. Qui ordonne le diacre ?
R. Un évêque.
Q. De qui sont les évêques les successeurs ?
R. Des apôtres.
Q. Qui a institué l'hiérarchie de l'Église ?
R. C'est le Christ Lui-même en tant que vrai grand-prêtre. (He 5,4-6) Lui, en tant que source de tout pouvoir et de toute autorité dans son Église, donna le pouvoir aux apôtres d'enseigner, de guérir et de pardonner les péchés des hommes.
Q. Quelle est donc l'échelle entière de la hiérarchie ?
R. D'abord le Christ, comme éternel grand-prêtre et la tête de l'Église, ensuite du Christ — les apôtres, puis des apôtres — les évêques, et des évêques — les prêtres et les diacres.
Q. Pourquoi l'imposition des mains est-elle indispensable dans ce Mystère ?
R. Telle était la pratique des apôtres (cf. 1 Tm 4,14; 5,22). Car dans ce Mystère c'est par l'imposition des mains que le pouvoir spirituel est communiqué à l'ordinand et c'est ainsi que la continuité légitime de l'autorité et du ministère est assurée.
Q. Pourquoi appelons-nous les prêtres "pères" ?
R. Parce que ce sont eux qui nous font naître à nouveau dans le saint Baptême, comme enfants de Dieu, qui nous nourrissent de la nourriture céleste (le Corps et le Sang du Christ) dans la sainte Communion, qui nous libèrent du péché par la sainte Pénitence et qui nous enrichissent par les dons particuliers de l'Esprit saint dans d'autres Mystères. De plus, ils prient constamment pour nous, nous enseignent, nous consolent, nous exhortent et nous guident. Ils sont donc réellement nos pères spirituels. Mais bien sûr, ils doivent être dignes de ce nom et de leur grand ministère.
6. LE MYSTÈRE DU SAINT COURONNEMENT / Le Mariage
Q. Qu'est-ce que le saint Couronnement ?
R. Le saint Couronnement ou Mariage est un Mystère par lequel l'Esprit saint unit en une seule chair un homme et une femme, qui s'engagent devant le prêtre à rester attachés l'un à l'autre leur vie durant dans l'amour mutuel et la fidélité, et reçoivent la bénédiction pour engendrer et éduquer des enfants.
Q. Quand le premier couple a-t-il été béni par Dieu ?
R. Au paradis, le Seigneur Dieu a béni nos premiers parents, Adam et Ève, "et leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre." (Gn 1,28).
Q. Combien étroite est-elle, cette union de l'homme et de la femme mariés ?
R. C'est la plus étroite de toutes les relations humaines. Car il est dit : "L'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair" (Gn 2,24).
Q. Le Seigneur Christ a-t-Il confirmé cette ancienne loi du mariage ?
R. Oui. Il répéta ces mêmes mots de l'Écriture et, parlant contre le divorce, Il ajouta cette mise en garde : "Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a uni" (Mt 19,6).
Q. A-t-Il Lui-même sanctifié le mariage ?
R. Oui, par sa Présence aux noces de Cana en Galilée et par le miracle de la transformation de l'eau en vin.
Q. Donna-t-Il de la sorte un sens plus profond au mariage ?
R. Oui. De la même manière que l'eau changea en vin, l'amour charnel change aussi en amour spirituel des deux âmes à travers Lui dans le mariage.
Q. Le Nouveau Testament a-t-il apporté quelque chose de nouveau concernant la procréation des enfants ?
R. La procréation dans le mariage pré-chrétien avait pour but de "remplir la terre", tandis que le but du mariage chrétien est de remplir l'Église du Christ sur la terre et au ciel. Finalement, de remplir le paradis.
Q. Le mariage chrétien a-t-il un sens symbolique plus profond ?
R. Oui. Saint Paul compare le lien conjugal d'un homme et d'une femme au lien du Christ et de l'Église : "car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Église". Comme un homme et une femme deviennent un dans le mariage, ainsi le Christ et son Église sont un et inséparable.
7. LE MYSTÈRE DE LA SAINTE ONCTION / Onction des malades
Q. Qu'est-ce que la sainte Onction ?
R. Dans le Mystère de la sainte Onction, le prêtre récite des prières et oint des malades avec de l'huile bénite par laquelle la Grâce de Dieu effectue la guérison des souffrants.
Q. De quelle maladie s'agit-il ici ?
R. De la maladie du corps ou de l'âme.
Q. Comment la Grâce de Dieu agit-elle dans ce saint Mystère ?
R. Elle guérit le corps de ses infirmités et purifie l'âme de ses péchés.
Q. Depuis quand ce Mystère est-il pratiqué dans l'Église ?
R. Depuis le temps du Christ. Instruits par le Christ, les apôtres allèrent annoncer l'évangile, et, entre autres miracles, "ils oignaient d'huile beaucoup de malades et les guérissaient" (Mc 6,13).
Q. Comment l'administration de ce Mystère a-t-elle été transférée aux évêques et aux prêtres ?
R. Par l'ordre des apôtres. Saint Jacques écrit très clairement : "Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné" (Jacques 5,14-15).
Q. Le Mystère de la sainte Onction est-elle administrée seulement aux malades mortels et aux mourants ?
R. Non, mais ce merveilleux Mystère est administré aussi à ceux qui sont légèrement souffrants.